Du XV^e siècle à nos jours, la Classic Week met à l’honneur l’art sous toutes ses formes, avec une série de ventes et une sélection volontairement éclectique de pièces remarquables

Les ventes :

The Exceptional Sale, le 21.11.2023 à 15h à Paris

Derniers souvenirs de Ferrières, le 16.11.2023 à 14h à Paris et Greniers de Ferrières en ligne du 7 au 21.11.2023

Livres rares et manuscrits, incluant une sélection de la bibliothèque de la famille Rothschild, le 22.11.2023 à 14h à Paris

Maîtres Anciens : Peintures-Sculptures-Dessins le 15.11.2023 à 14h30 à Paris, et en ligne du 2 au 17.11.2023

La Collection Bayreuth: Gold Boxes, en ligne du 9 au 22.11.2023

 Expositions du 11 au 16 novembre et du 14 au 21 novembre - 9, avenue Matignon à Paris

Le Goût Rothschild, fil rouge de la Classic week

Le Goût Rothschild rythmera nombre des ventes avec une sélection de lots remarquables dans la vente The Exceptional Sale, un merveilleux ensemble de livres provenant de la bibliothèque familiale proposés dans la vente Livres rares et manuscrits, des tableaux de Maîtres Anciens dans la vente éponyme ou encore du mobilier et objets d’art sélectionnés dans les ventes dédiées Derniers souvenirs de Ferrières et Greniers de Ferrières.

• The Exceptional Sale, le 21.11.2023 à 17h à Paris

 Le 21 novembre, The Exceptional Sale, sera le temps fort de la Classic week. Cette vente hors norme qui mettra successivement à l’honneur, Arts décoratifs et Maîtres anciens, Livres rares et manuscrits, Haute couture et archéologie suivra le fil rouge singulier de cette semaine de ventes, en proposant plusieurs pièces rares et emblématiques du goût Rothschild provenant des collections de la famille. Rendez-vous incontournable des amateurs de chefs-d’œuvre l’édition 2023 de The Exceptional Sale réunit une cinquantaine d’œuvres hors du commun comme un cabinet anversois d’époque Louis XIV (200 000-400 000 €), une robe de mariée Haute Couture signée Karl Lagerfeld pour Chanel (50 000-70 000 €), ou les 21 volumes du Cabinet du Roi (1723-1727) provenant du Château de Vaux-le-Vicomte (400 000-600 000 €). Communiqué de presse dédié ici.

• Derniers souvenirs de Ferrières, le 16.11.2023 à 14h à Paris et Les greniers de Ferrières en ligne du 7 au 21.11.2023

Après le triomphe des ventes Rothschild Masterpieces en octobre à New York, Paris propose à son tour, deux ventes hommages au Goût Rothschild. Réunissant plus de 400 lots, elles proposeront des œuvres allant du XVI^e au XX^e siècles : dessins et tableaux anciens et modernes, majoliques, émaux et pièces d’orfèvrerie, mobilier, et objets d’art, sans oublier un grand nombre d’objets luxueux signés Fabergé. Les estimations de 200 à 100 000 € séduiront un très large spectre de collectionneurs. Parmi les lots phares de ces ventes : une pendule directement inspirée des prunkuhr allemandes du XVIe siècle (80 000-120 000 €), une sculpture de Max Ernst (15 000-20 000 €), une maquette de l’Hôtel Lambert dans un œuf d’autruche (estimation 15 000-20 000 €) ou un élégant flacon à parfum conçu par Fabergé en 1900 (7 000-9 000 €). Communiqué de presse dédié ici.

• Livres rares et Manuscrits, incluant une sélection de la bibliothèque de la famille Rothschild, le 22.11.2023 à 14h à Paris

 Parmi les quelque 200 lots de la vente, près de la moitié proviennent de la bibliothèque de la famille Rothschild, faite d’éditions rares aux provenances prestigieuses. On y trouve notamment ce Code Civil des Français relié en maroquin rouge aux armes de Napoléon Ier. Imprimé sur peau de vélin, cet ouvrage extraordinaire porte le cachet de la bibliothèque impériale (8 000-12 000 €). Les amateurs de provenances royales apprécieront aussi un exemplaire de dédicace  de La Chine et les Chinois d’Auguste Borget au chiffre du roi Louis-Philippe (1 500-2 000 €)  ou un ouvrage célébrant le mariage de la fille aînée de Louis XV, avec toutes les planches coloriées à l’époque (15 000-20 000 €).

Parmi les éditions de qualité remarquable, on trouve dans la vente quelques-uns des plus beaux livres de voyages jamais imprimés, dont les Antiquités mexicaines  du vicomte Kingsborough  (20 000-30 000 €) et l’Oriental Scenery, ouvrage consacré à l’Inde de Thomas et William Daniell (144 aquatintes, 100 000-150 000 €). S’y ajoutent un superbe ensemble d’œuvres de Piranèse reliées en maroquin rouge, dont les Antiquités romaines  (50 000-70 000 €)  ainsi qu’une magnifique Flora Graeca, somme monumentale du botaniste John Sibthorp, directeur du jardin botanique d'Oxford au XVIIIe siècle (966 planches coloriées, 80 000-120 000 €). Parmi les ouvrages scientifiques, la vente proposera aussi un manuscrit autographe d’Albert Einstein, postérieur à sa théorie de la relativité générale (60 000-80 000 €).

Enfin, alors que l’on célèbre le centenaire de la publication du livre et de la disparition de son auteur à l’âge de 20 ans, la mise aux enchères du manuscrit autographe du Diable au corps de Raymond Radiguet constituera un événement marquant pour le monde littéraire. Abondamment corrigé par l’auteur et annoté par Jean Cocteau, le manuscrit proposé à la vente, antérieur à celui conservé à la BnF, révèle tout autant la genèse de l’ouvrage que sa part autobiographique (300 000-500 000 €). Alerte media dédiée ici.

• Maîtres Anciens : Peintures-Sculptures-Dessins, le 15.11.2023 à 14h30 à Paris, et en ligne du 2 au 17.11.2023 :

La Tentation de Saint Antoine dans une guirlande de fleurs, sera le lot phare de ces deux vacations. Peint sur une impressionnante plaque de cuivre, ce tableau est l’œuvre de deux artistes emblématiques de l’école flamande du XVII^e siècle. Jan Brueghel le Jeune (1601-1678) qui reprend ici l’héritage de son père, Jan Brueghel de Velours qui conçut le motif de la guirlande de fleurs, et David Teniers le Jeune (1610-1690) qui par ce tableau, s’inscrit dans une importante tradition iconographique européenne dont il livra plusieurs versions, conservées notamment au musée du Prado et au Rijksmuseum d’Amsterdam (250 000-350 000 €). Un portrait de Jacob Levecq (150 000-250 000 €) et une Immaculée Conception de Pieter Claeissens (120 000-180 000 €) font également partie des plus belles œuvres du Nord de l’Europe proposées dans la vente du 15 novembre à Paris.

Celle-ci sera aussi l’occasion de très belles redécouvertes provenant d’importantes collections européennes. Renaud abandonne Armide, de Charles-Antoine Coypel (1694-1752), premier peintre du roi et directeur de l'Académie Royale, n’est à ce jour, jamais passée en vente publique. L’œuvre faisait partie des collections de la famille du baron Robert de Rothschild, depuis plus d’un siècle (200 000-300 000 €). De son grand rival, Jean-François de Troy (1679-1752) la vente propose un imposant tableau que l’on croyait perdu. Judith tenant la tête d’Holopherne, est aussi un sujet inédit dans l’œuvre d’un peintre d'histoire considéré comme l'un des plus importants de son temps (100 000-150 000 €). Traité par de Troy selon le goût français du début du XVIII^e siècle, le tableau représente un triomphe singulièrement féminin. Une version qu’approuve peut-être la muse peinte par Rosalba Carriera (1673-1757) proposée dans la vente. Œuvre de l’une des femmes artistes les plus en vue du XVIII^e siècle, elle figure en effet au catalogue de l’exposition El triunfo de Venus du Musée Thyssen-Bornemisza à Madrid (60 000-80 000 €).

Enfin, Le songe d'Énée, esquisse confiée par David à Anne-Louis Girodet (1767-1824) pour illustrer un projet d’édition, figure elle aussi parmi les belles redécouvertes de ces ventes. Longtemps considérée comme perdue, cette œuvre de la collection de l’artiste jusqu’à son décès, pourrait réserver de belles surprises lors de ces enchères (50 000-70 000 €).

On relèvera également une belle sélection d’émaux dont une plaque représentant le Baiser de Judas qui provient de l’ancienne collection Yves Saint Laurent et Pierre Bergé (20 000-30 000 €). Attribuée à Pierre Reymond, elle est datée de la fin du XVI^e siècle tout comme cette plaque en léger relief représentant la Vierge, de l’atelier de Léonard Limosin ou Pierre Courteys (7 000-10 000 €). Cette œuvre doit être directement rapprochée de celle provenant de la collection Rothschild vendue lors de Rothschild Masterpieces chez Christie's à New York. Possiblement issues d'un même triptyque, elles possèdent de fortes similitudes avec des œuvres conservés au Musée du Louvre.

Enfin, un buste en marbre provenant d’Italie au XVII^e siècle, représente probablement Fulvia Plautilla, épouse de l’empereur Caracalla. Il sera le lot phare de la section sculpture de ces ventes (40 000-60 000 €).

• La Collection Bayreuth : Gold Boxes, vente en ligne du 9 au 22.11.2023

Christie’s présente pour la première fois à Paris une collection particulière de tabatières. Objet d’apparat qui marque le rang social et signe le degré de sophistication d’une civilisation, la tabatière connaît son apogée au XVIII^e siècle. Frédéric II, roi de Prusse, en possédait près d’un millier. Faite de matériaux précieux, elle se décline en une infinie variété de motifs, de couleurs et de décors. La vente La collection Bayreuth : gold boxes réunit quelque 130 tabatières dont les estimations de 700 à 80 000 € s’adressent à un large éventail de collectionneurs.

La pièce phare de la collection est une tabatière d’époque Louis XVI en or et agate conçue par l’un des plus grands orfèvres du XVIII^e siècle, Pierre-François Drais. Ses œuvres figurent dans les collections des musées les plus prestigieux, du Metropolitan Museum of Art de New York au Victoria & Albert Museum à Londres (80 000-120 000 €). Parmi les pièces les plus rares de cette vente, on trouvera une bonbonnière en or et laque datée de 1732. Appartement aux toutes premières pièces imitant la laque japonaise réalisées en France, elle est l’œuvre de Daniel Gouers, dont Louis XV fut un fidèle commanditaire (50 000-80 000 €).

De Vienne, on trouvera une autre bonbonnière en or et pierres dures signée Aigner en 1793 au décor étonnamment contemporain (20 000-30 000 €), mais aussi le premier modèle de porte-cigarettes, apparu vers 1830 (3 000-5 000 €).

Les pièces de la collection illustrent aussi les multiples fonctions de ces objets précieux. De la maison Bautte et Compagnie, une tabatière émaillée réalisée pour un commanditaire amoureux des chiens est un objet de luxe par excellence (20 000-30 000 €) alors que cette tabatière allemande, émaillée d’une vue de Dresde, est un souvenir de voyage (8 000-12 000 €). Très féminine, une boite à musique portative datée de 1805-1815, propose deux mélodies (10 000-15 000 €). Enfin, la collection comprend un pendentif-herbier miniature en or et émail, véritable prouesse technique dont le pendentif contient une loupe pour examiner les fleurs et les comparer aux espèces listées sur la plaque émaillée (2 000-3 000 €).